Du grec ophis, serpent. L’ophiomancie, ou divination par les serpents, fut très prisée par les Egyptiens, les peuples orientaux et les Grecs.
L’oracle d’Asklépios (Esculape) à Epidadure utilisait les aptitudes divinatoires du serpent, attribut du dieu grec de la Médecine, fils d’Apollon.
On le représente souvent tenant un serpent enroulé autour de la main. « N’aie aucune crainte, je viendrai, et je déserterai mes images. Regarde bien ce serpent dont les nœuds enserrent mon bâton ; que tes yeux en notent bien l’apparence, pour que tu puisses la reconnaître. (…) A peine avaient-ils fini, que le dieu, mué en un serpent couleur d’or, à haute crête, annonça par des sifflements son approche, son arrivée ébranla la statue, l’autel, les portes, le pavement de marbre, le faîte doré du temple ; il s’arrêta, dressé jusqu’à mi-corps au milieu du temple, et porta tout autour de lui ses yeux étincelants. »
Les prêtres-médecins utilisaient de petits serpents qu’ils plaçaient sur le sol, en terrain découvert, par nombre pair. Leur art consistait à étudier leur comportement, leurs ondulations et la façon dont ils se regroupaient pendant leur reptation.